Fundraising: Fonds affectés ou libres?

Mardi 18 octobre, Abena, fondatrice de a.Community et Corinne Desjacques directrice du CAS en recherche de fonds à HEG, ont parlé de cette question très actuelle à la Maison des Associations (MIA), à Genève, mardi 18 octobre. Une vingtaine de professionnels de la recherche de fonds étaient présents.

Disposer de fonds que l’on pourrait injecter dans tel ou tel projet ou pour financer des activités où l’on manque cruellement de ressources, c’est le souhait formulé presque en secret par la majorité d’associations, ONG ou toute autre structure à but non lucratif.

Et à cela rien d’étonnant, lorsqu’on sait que 93% des fonds obtenus le sont pour des fonds affectés, c’est-à-dire dédiés à un projet bien spécifique. C’est ainsi que cela fonctionne depuis toujours sans compter que les fonds libres permettent aussi parfois de financer des frais de fonctionnement que, jusqu’alors, les donateurs, qu’ils soient petits ou grands, aiment voir réduits à leur strict minimum.

Or, selon un rapport de SwissFoundations, les récentes crises telles que le Covid, la guerre en Ukraine ont conduit les philanthropes à reconsidérer leur vision des choses par rapport aux fonds dit libres et seraient plus enclins à cette forme de soutien financier qui facilite la prise de décision et donc l’agilité d’action des acteurs sociaux, humanitaires etc.

Mais attention, pour cela, les associations et ONG doivent également être prêtes à des changements assez importants afin d’apporter aux donateurs la confiance nécessaire.

« De la structure, de la traçabilité, c’est ce qui est attendu », souligne Corinne Desjacques, directrice du CAS à la Haute Ecole de Gestion (HEG). « Par ailleurs, cela demande une forte implication du comité et de renforcer la relation à ses bailleurs de fonds », ajoute Abena Lauber. Il faut donc assurer une bonne traçabilité des fonds (label ZEWO, norme RPC21 par ex pour les associations) et pouvoir parler de sa structure de façon transparente sur les différents aspects tels que sa gouvernance, sa stratégie de financement etc. Savoir adapter sa communication selon ses cibles est également essentiel.

Enfin, sachez qu’il existe des astuces pour pouvoir obtenir des fonds libres. Par exemple, effectuer des demandes plus larges (programmes, région) ou encore pratiquer le storytelling.

 

 

 

Ecrit par Elise Jacqueson Maroni

 

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